L'intérêt des cartels de la cocaïne pour l'Afrique ne faiblit pas.

Publié le par laguinee-notrepatrie.over-blog.com

L’Afrique est devenue une importante plaque-tournante du trafic de cocaïne et, depuis plusieurs décennies, d'autres drogues. L'arrivée massive de l’argent des stupéfiants pose une nouvelle fois le problème de la corruption (classe politique, justice, police) et de la faiblesse de l’Etat de droit dans beaucoup de pays africains, comme dans d'autres régions, telles l'Amérique latine, les Balkans ou l'Asie du Sud. Je vous livre ici des informations et analyses sur ce phénomène qui menace la stabilité du continent et sur le trafic de drogue dans le reste du monde. 

En ce début d’année 2011, l'intérêt des trafiquants de drogue, en particulier de cocaïne, pour le continent africain est plus que jamais d'actualité. Plusieurs affaires le confirment.  

La première affaire a été révélée par El Pais, le 7 décembre. Selon le quotidien espagnol, la garde civile a saisi plus de 900 kilos de cocaïne dans un avion de transport médical de la compagnie Medical Jet  à l'aéroport de Barcelone (nord-est). L'appareil arrivait du Cap Vert, où la drogue aurait été chargée. Selon le journal, le pilote, principal actionnaire de la compagnie, et le copilote argentins ont été arrêtés.   

On sait que l'Espagne est une des principales portes d'entrée pour la cocaïne en Europe. On sait aussi que le Cap Vert a longtemps été une étape importante pour la coke latino-américaine vers l'Europe. Pourtant, cet archipel faisait moins parler de lui depuis le milieu des années 2000, au profit d'autres pays comme la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry ou le Mali. 
 
Une deuxième affaire a fait la Une des journaux au Mali, ces dernières semaines, où mes confrères ont longuement décortiqué un télégramme diplomatique américain explosif publié récemment par le célèbre siteWikiLeaks. Dans ce télégramme pour le moins embarrassant, on apprend que l’enquête sur le désormais célèbre « air cocaïne » - ce boeing 727 retrouvé calciné dans le désert du nord Mali en novembre 2009, après avoir servi à transporter, à partir du Venezuela, plusieurs tonnes de cocaïne - a connu des retards injustifiables. Selon ce télégramme diplomatique« l’administration de l’aviation civile malienne, prévenue du fait que le certificat de navigabilité de l’appareil avait expiré, s’était vu interdire d’intervenir et d’enquêter sur le crash. En outre, les autorités de Bamako ont refusé de communiquer à ce sujet avec l’agence américaine anti-stupéfiants. »
L'opposition et des journaux locaux,  réclament des explications aux autorités et s'interrogent sur les raisons de ce cafouillage. 
 
La troisième affaire se déroule en Afrique du Sud, à Durban, sur la côte de l’Océan indien. Six personnes y ont été arrêtées le 10 décembre dernier, après la saisie sur le port de 312 kg de cocaïne cachés dans des containers de riz à destination du Mozambique. Parmi les prévenus, rapporte le sud-africain site IOL, un Britannique, deux Mozambicains, un double national sud-africain et sri-lankais, et un Sud-africain. Ces arrestations sont le résultat de 8 mois d’enquête menée en Afrique du Sud, au Canada, au Pays-Bas et à Dubaï. « L’information était que ce réseau international était bien organisé et disposait de ramifications au Pays-Bas, au Canada, au Mozambique avec des complices aux Emirats arabes unis », a déclaré un membre de l’Unité contre le crime organisé qui a mené les arrestations en Afrique du Sud. 
Source: RFI        le 06/01/2011


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